À la Pentecôte, l’Esprit-Saint fait naître l’Église, non comme une structure visible, mais comme une réalité vivante et divine. En nous configurant au Christ, Il fait de nous des enfants de Dieu, investis d’un amour filial profond. Chaque baptisé devient temple de l’Esprit, porteur du Don, capable de vivre et d’aimer comme Jésus, dans la lumière de la Résurrection.
Entre l’Ascension et la Pentecôte, nous sommes invités à raviver notre foi : découvrir la Présence de Dieu en nous, réelle et aimante, non comme un juge mais comme un Père. Par la lumière des sacrements, renaissons à cette intimité divine qui nous transforme et nous unit en Église.
L’Ascension du Christ manifeste notre propre appel à rejoindre le Père. Il est monté le premier pour nous préparer une place : notre espérance est en Lui.
« Je ne meurs pas, j’entre dans la Vie » disait Ste Thérèse. L’Ascension nous montre notre vocation : suivre le Christ dans la Gloire du Père. Débarrassés de nos poids, c’est dès ici-bas que commence le Ciel, dans l’amour, la grâce, et la présence de Dieu en nos cœurs.
« Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. » Dans ce commandement nouveau, Jésus révèle l’amour du Père, un amour sans limite qui s’offre et se donne entièrement. En accueillant cet amour, nous sommes invités à répondre par une vie d’oblation, de don, et à entrer dans l’unité du peuple de Dieu. L’amour véritable ne capte pas, il offre, et nous prépare à la plénitude de la Vie éternelle.
« Moi, je suis le Bon Pasteur… je donne la Vie Éternelle. » À travers ses prêtres, Jésus continue de guider ses brebis. Ce dimanche, prions pour les vocations !
Alors que Jésus s’apprête à quitter les siens, l’Église nous enseigne à Le reconnaître dans chaque homme. Par la grâce de l’Esprit, nous découvrons la joie de la charité : donner, aimer, accueillir le Christ qui se manifeste à travers le plus petit. C’est dans cette économie du Don que le Ressuscité se rend présent et nous comble de Sa joie.
En ce dimanche de l’Octave de Pâques, l’Église nous invite à méditer sur la foi de Thomas, ce disciple blessé qui, en touchant les plaies du Ressuscité, reconnaît en Jésus son Seigneur et son Dieu. Ce passage nous ouvre à une triple réflexion : notre renaissance dans l’Esprit, la puissance salvatrice des sacrements, et l’appel à une foi confiante, même dans le doute.
La Résurrection n’est pas seulement un mystère à célébrer, mais une vie nouvelle à embrasser. Que notre vie soit cachée dans le Christ et manifeste au monde la Présence du Vivant.
