L’Avent, un « tunnel » vers Jésus

Mardi 14 décembre 2021

La fin d’année approche avec son florilège d’activités, en particulier en paroisse. Nous vous proposons un petit détour par la paroisse d’Olivet où l’Avent a été particulièrement intense, tant spirituellement que matériellement, pour le bonheur de tous !

Les mannequins dans le tunnel

La fin d’année est toujours l’occasion d’un florilège d’activités : acheter les fournitures pour le collier de nouille des enfants, les regarder à la crèche vivante de l’école dans leur rôle de composition d’arbre, d’étoile ou de bœuf pour les grandes années, faire le lit au rez-de-chaussée pour la belle-mère qui arrive dans deux jours, réparer la crèche où le cours d’eau assuré « sans fuite » a montré ses limites, faire sa liste au petit Jésus… enfin bref, un véritable feu d’artifice d’activisme qui donne l’impression de passer à côté l’Avent.

Faisant feu de tout bois, la paroisse d’Olivet y voit plutôt une préparation évangélique, celle d’un tunnel au bout duquel se trouve la venue du Christ. Tout l’enjeu est alors de convertir ce tunnel en un chemin de grâce. Pour cela, don Pierre-Marie, don Nicolas, don Maxime et les paroissiens ont construit en un mois une galerie de 50 mètres dans laquelle sont présentés 5 tableaux, tailles réelles, immergeant le visiteur dans la Palestine d’Hérode, où se rencontrent Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, de la province du Pont et de celle d’Asie, de la Phrygie et de la Pamphylie, de l’Égypte et des contrées de Libye proches de Cyrène, Romains de passage, Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes. (Ac 2, 9-11).

Immersion digne des aventures d’Une nuit au musée puisqu’au passage du visiteur, les tableaux s’animent par un son et lumière ; les mannequins prennent vie, interpellent le visiteur et lui présentent le voyage des Mages, l’ambiance régnant au palais d’Hérode, la vie des bergers, et foules d’autres évènements. Entre ces tableaux, des éléments de verdure, jouant un rôle de fil rouge, préservent cette atmosphère nébuleuse, feutrée et magique. Enfin, à la sortie du tunnel, une lumière, celle de la crèche.

A travers ce voyage, on s’immerge finalement dans le monde où Jésus est né. Une manière de nourrir son imagination et de bien préparer la fête de la Nativité. Une manière de toucher et d’évangéliser un public large, à l’exemple des catéchèses par les vitraux lors du Moyen Age. Une manière également de prendre un temps de prière au pied de la crèche. Une manière en bref de rappeler ce qu’est vraiment Noël !

Outre ces effets spirituels, ce projet a dynamisé la paroisse. Beaucoup de fidèles (pas moins de 60 !) se sont investis autant matériellement, que financièrement et temporellement. Le tunnel, mélange de bois de plâtre et de tentures, les décors, les mannequins et leurs vêtements ont tous nécessités des heures de recherches au fond des vieux greniers et grimoires. Pour ce qui est du son, le script a été écrit par don Nicolas en collaboration avec Éléonore, une paroissienne, et l’enregistrement a été effectué dans les studios RCF d’Orléans par les paroissiens eux-mêmes. Bref, il a fallu une bonne dose d’huile de coude pour parvenir au bout de ce projet à l’instar des radars fabriqués maison pour déclencher les dialogues lors du passage des visiteurs. A n’en point douter, saint Joseph, patron des bricoleurs a dû veiller spécialement sur l’avancement des travaux, une sorte de cadeau en guise de remerciement pour l’année qui lui a été dédiée !

Double effet de ce tunnel : les liens des paroissiens entre eux et avec l’équipe sacerdotale se sont approfondis. Que ce soit le défi du temps imparti ou le champ libre laissé pour parvenir au bout du projet, ce tunnel a été un vrai défi enthousiasment pour toute la paroisse. Pas sûr qu’il ait aidé à alléger le tunnel des activités paroissiens… mais pour sûr, il a et a été évangélisé !