Calendrier d’Avent
MÉDITATION
C’est en toi, Seigneur que j’ai espéré. J’en suis sûr, jamais je ne serai déçu. Voilà une belle prière difficile à dire du fond du cœur …
Qu’espérons-nous dans nos vies respectives ? Beaucoup de choses : nous espérons réussir ce que nous entreprenons, être en bonne santé, avoir des amitiés solides, être préservé de grandes souffrances, plaire à Dieu, être heureux.
Et quand nous prenons de la hauteur et regardons notre vie, nous réalisons que c’est souvent l’inverse qui nous est arrivé : des échecs, des problèmes de santé, des trahisons, de nombreuses souffrances, des humiliations, beaucoup d’infidélités de notre part envers Dieu.
A quoi bon, alors, continuer d’espérer ? L’espérance en Dieu ne serait-elle qu’une belle idée pour se rassurer, un moyen de s’échapper du réel en imaginant qu’après, ça ira mieux ?
En regardant notre lenteur à changer et à nous convertir, qu’il est tentant de désespérer ! J’ai tel défaut depuis toujours, j’ai bien essayé de lutter contre, mais ça n’a pas fonctionné. Je suis comme ça. Je ne peux pas m’empêcher de me comparer aux autres et d’être jaloux. Il n’y a plus d’espoir pour que je change. Nous avons bien souvent ce genre de raisonnements.
L’espérance est profondément liée à la prière. Si nous n’espérons plus, c’est que nous ne prions plus assez. Si nous n’espérons plus, c’est que nous ne demandons plus rien à Dieu, nous ne lui faisons plus confiance. C’est le drame du péché originel. L’homme a désobéi à Dieu parce qu’il ne lui faisait plus confiance, brisant ainsi la relation avec Lui. Tout au long de l’Ancien Testament, Dieu n’a eu de cesse que de tendre sa main à l’homme, lui pardonnant inlassablement ses faiblesses et continuant à sceller des alliances avec lui. Et pour prouver combien il aimait les hommes et les femmes, il a voulu lui-même devenir comme nous. L’éternel est entré dans le temps. Le Dieu tout puissant s’est fait petit enfant.
A la fin de cette semaine, il apparaitra enfin dans nos crèches. Un petit bébé dans une mangeoire. Elle est là notre espérance. Elle est dans ce petit être fragile qui ne sais même pas encore marcher mais qui pourtant peut nous sauver de tous nos péchés et nous donner la vie éternelle.
Comment avoir peur, comment se méfier d’un enfant qui va naître ? Dieu n’aurait pas pu se faire plus proche. Et il a fait cela pour toucher notre cœur. Et quand il choisira de mourir sur la croix, ce ne sera pas pour autre chose. Que nous nous laissions enfin conquérir par cet amour immense qui seul peut détruire tout le mal en nous et tout reconstruire à l’endroit.
Alors dans ces quelques jours qui nous restent avant la naissance de l’enfant Jésus, remettons nous à espérer, et à croire que tout est possible à Dieu. Redemandons-lui aujourd’hui dans la prière une chose ou une intention pour laquelle nous avons arrêté de prier depuis longtemps. Déposons le dans cette mangeoire encore vide et devenons dans ce monde des hommes et des femmes qui espèrent tout en Dieu, les yeux fixés vers le Ciel mais les pieds sur terre.