Dire oui à Dieu avec Marie

Entrer dans le projet de Dieu, ou pour le dire autrement, obéir à la volonté de Dieu. Ces deux formulations concordent plus que d’apparence. À condition de bien comprendre ce que l’on entend par obéir et par volonté

L’obéissance : une écoute attentive

Quand, à l’Annonciation, l’ange Gabriel apparait à Marie qui n’est alors qu’une jeune fille pauvre de Galilée, elle est « toute bouleversée », nous dit l’évangile. N’a-t-elle pas craint celle qui fut la mère de Dieu ? Et pourtant elle n’a pas hésité à répondre « Que tout m’advienne selon ta parole. » Alors, devant la volonté de Dieu si vertigineuse, comment Marie a-t-elle dit oui ? 

Marie était prête à obéir à Dieu. En latin obéir se dit oboedire, ob-audire, c’est-à-dire écouter-pour accomplir la parole reçue. Obéir ne peut donc pas être l’exécution robotique d’une commande extérieure. Cela pécherait par manque d’écoute et d’intelligence. Marie questionne l’ange car elle voit un obstacle : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? »  Mais, obéir ne doit pas impliquer non plus la vérification intégrale du projet de Dieu selon nos propres critères de sécurité. Bien qu’elle ne comprenne pas tout, Marie donne sa confiance à la parole de l’ange. Marie était disponible car sa prière l’avait fait entrer dans une écoute confiante et intelligente prête à courir le risque de faire la volonté de Dieu. C’est cela obéir. 

Entrer dans la volonté de Dieu par l’Écriture

La volonté de Dieu s’impose-t-elle à Marie comme une contrainte implacable ? Non, parce que la volonté divine n’est jamais en concurrence avec la nôtre. Elle nous ouvre le chemin vers ce que nous sommes appelés à être. C’est une grâce pour deux raisons : une grâce de lumière sur notre chemin de sainteté et une grâce de force pour y persévérer. Marie n’a pas dit oui seulement le jour de l’Annonciation, avec la grâce de Dieu, elle a renouvelé ce oui au fil de sa vie : de la pauvre crèche de Bethléem jusqu’à la Passion et la mort de son Fils. 

Concrètement, pour écouter la parole de Dieu, nous avons l’examen de conscience et l’accompagnement spirituel, où nous nous remémorons les événements vécus et nos actes posés. Nous avons surtout la lumière de la Parole de Dieu et l’enseignement de l’Église. En chacun de ces lieux, il est très fructueux d’écrire. L’écriture affermit l’attention dans l’écoute et prépare à obéir avec application. Il n’est pas rare qu’en relisant ses notes, l’on découvre la profondeur de l’action de Dieu dans notre vie.  

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