Pèlerinage inter-séminaire au Mont St Michel

Chaque année, les séminaristes de la communauté Saint Martin ont a chance de débuter leur année par une journée de pèlerinage. Cette année, ce sont tous les futurs prêtre des séminaires de l’ouest de la France ( séminaire d’Orléans, Nantes, Rennes et de la communauté Saint Martin) qui ont pu prendre leur bâton de pèlerin jusqu’à Lisieux pour finir leur périple au Mont Saint Michel.

Augustin, séminariste en 5ème année, nous livre ses impressions sur ces trois jours de rencontre.

Quel a été le programme de cette rencontre inter-séminaire ?

Nous avons eu la joie de nous retrouver pour vivre deux jours de pèlerinage sur les traces de St Thérèse et de l’Archange St Michel.

Nous étions environ deux cents, réunis pour lancer ensemble notre année de formation sur le chemin du sacerdoce.

Tout a commencé par les vêpres au Carmel de Lisieux avec les premiers arrivants. Une soirée jeux de société, agrémentée d’un peu de bière, nous a permis de rencontrer et retrouver les séminaristes des autres séminaires.

Le lendemain, nous avons chanté les laudes et assisté à la messe, dans la cathédrale de Lisieux où St Thérèse elle-même venait si souvent prier. Quelle grâce de nous confier à cette merveilleuse sainte, qui a donné sa vie pour la sainteté des prêtres !

Après cette matinée spirituelle, nous avons profité du soleil normand à Honfleur ; soleil défiant toute les prévisions météo. Dieu soit béni ! La promenade et bronzette terminées, c’était le temps des vêpres à la Basilique St Gervais et St Protais d’Avranches. Le soir, Mgr Dupont, évêque de Laval, nous a exhortés à l’espérance, avant un temps d’adoration eucharistique.

Enfin, dimanche matin, au point du jour, nous avons vaillamment traversé la baie du Mont St Michel, le jour de la fête des trois Archanges Michel, Gabriel et Raphaël. Le sommet du pèlerinage fut la messe dominicale dans la magnifique église abbatiale du Mont, présidée par Mgr Cador. Ce dernier a mis le point final à notre aventure, par une conférence en début d’après-midi. De retour dans nos cars, nous sommes rentrés respectivement à Rennes, Orléans, Nantes et Evron, un peu fourbus mais heureux !

Était-ce la première édition ? Pourquoi se rencontrer entre séminaristes ?

Cette rencontre avait déjà eu lieu il y a trois ans, déjà à Lisieux et au Mont St Michel. Ces temps fraternels entre séminaristes sont essentiels. Ils nous permettent de mieux nous connaître, et nous préparent à œuvrer ensemble au service du Christ et de son Eglise.

Avant tout ce genre d’événements, comme celui vécu à Paris en novembre dernier avec tous les séminaristes de France, nous fortifie et nous encourage dans notre chemin. Quelle joie de ne pas être appelé seul ! Ces temps permettent également d’échanger sur nos désirs, joies, difficultés, craintes aussi. Ces temps sont particulièrement précieux pour nous, séminaristes de la Communauté St Martin, appelés à servir dans les diocèses, aux côtés des prêtres diocésains. La fraternité sacerdotale, si nécessaire à la mission, se bâtit déjà au séminaire, grâce à ce genre d’évènement.

La phrase « perle » que tu as retenu d’une des conférences de cette rencontre ?

Nous avons eu la chance d’entendre les paroles d’espérance et d’encouragement de trois évêques.

Je retiens l’invitation de Mgr Dupont à “jeter l’ancre dans le ciel” et à interroger notre rapport au temps en attirant l’avenir de la vie éternelle dans le présent, par la foi : “S’enraciner dans cette vie future pour qu’elle touche le présent”. Un vrai défi au séminaire où le temps peut parfois sembler un peu long.

Quel a été le moment qui t’as le plus marqué ?

J’ai été particulièrement marqué par la traversée de la baie du Mont St Michel. Il était tôt. Il faisait froid. C’était magnifique de marcher ensemble dans ces conditions un peu difficiles, au jour levant. Prier, chanter ensemble, confier notre année et nos combats à St Michel. Ce fut aussi un moment de mission puisque l’arrivée au Mont n’est pas passée inaperçue pour les nombreux touristes de passage.

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Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

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Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.