Garges-lès-Gonesse, une « paroisse de feu »

Vendredi 16 septembre 2022

Don Grégoire-Marie a été installé curé de la paroisse de Garges-lès-Gonesse, dans le Val-d’Oise, le 11 septembre 2022 par Mgr Stanislas Lalanne. L’occasion de découvrir la réalité de cette nouvelle mission confiée à la communauté Saint-Martin.

installation de curé de Garges par Mgr Lalanne

Sortie de la messe d’installation avec Mgr Lalanne

Trois ans après l’arrivée de la communauté à Sarcelles, paroisse voisine, c’est à Garges-lès-Gonesse que don Grégoire-Marie a posé ses valises, accompagné de don Thibaut et don Charles-Marie, comme vicaires, et de don Maximilien, comme diacre. L’évêque du lieu, Mgr Stanislas Lalanne, a présidé la célébration d’installation du nouveau curé, en présence de don Paul Préaux, modérateur général de la communauté, du maire de la commune, ainsi que du président d’une des mosquées de la ville et d’imams voisins. La communauté paroissiale s’était rassemblée nombreuse pour l’occasion à l’église Ste-Geneviève.

Entouré de ses frères de communauté, don Grégoire-Marie a reçu du maire de Garges, Benoît Jimenez, les clés de l’église St-Martin qui est communale, avant la messe animée par les différentes communautés qui composent la paroisse : au rythme de l’offertoire créole, du rite d’adoration Tamoul, du chant de communion vietnamien, des chorales africaines… Présenté par don Paul Préaux à la communauté paroissiale selon le rituel d’installation d’un nouveau curé, don Grégoire-Marie a ensuite officiellement été « installé » par Mgr Lalanne.

Dans ce rituel, le nouveau responsable de la paroisse renouvelle ses promesses d’ordination, puis reçoit sa charge pastorale de l’évêque qui lui attribue trois missions : enseigner, sanctifier, gouverner. Il s’engage ainsi notamment à « accomplir [sa] tâche, comme collaborateur des évêques, dans le sacerdoce, pour servir et guider sans relâche le peuple de Dieu sous la conduite de l’Esprit Saint », à « accomplir avec sagesse et dignement le ministère de la Parole, en annonçant l’Evangile et en exposant la foi de l’Eglise », ainsi qu’à « célébrer avec foi les mystères du Christ, tout spécialement dans le sacrifice eucharistique et le sacrement de la réconciliation. »

Son évêque l’a ensuite successivement conduit aux lieux de l’église symboliques de sa charge : les fonds baptismaux, le tabernacle, l’ambon, le confessionnal et le siège de présidence.

La nouvelle mission de Garges s’annonce passionnante, pour don Grégoire-Marie et son équipe, qui se donne du temps pour découvrir la réalité de la paroisse. « Les chrétiens sont là, ils sont en attente d’orientations et nous allons prendre le temps de les rencontrer, de les écouter, pour discerner les besoins et les attentes », explique le nouveau curé. « Pour y répondre, il nous faut d’abord connaître le terrain, et le terrain, c’est eux, avec cette réalité d’une communauté paroissiale multiculturelle. Nous allons poursuivre le beau travail de nos prédécesseurs pallotins pour renforcer la communion entre toutes ces communautés, condition incontournable d’une paroisse missionnaire. »

« Je leur ai dit, lors de l’installation, que s’ils s’accueillaient les uns les autres tels qu’ils sont, et les nouveaux, avec autant de cœur qu’ils ont accueilli leurs nouveaux prêtres, ça promettait d’être une paroisse de feu ! Parce que c’est bien là l’enjeu : Mgr Lalanne a approuvé quand je leur ai dit que nous ne nous sentions pas tant envoyés vers eux qu’avec eux, vers ceux qui sont absents », souligne don Grégoire-Marie.

« Au cœur des périphéries à tous les points de vue », cette paroisse – située dans l’une des villes les plus pauvres de France et où l’islam est majoritaire, « doit pouvoir accueillir tout le monde en vérité et avec amour. » « Avec les musulmans, comme avec les hindous, nous allons commencer par apprendre à nous connaître les uns les autres, pour leur offrir notre richesse et apprendre à connaître la leur. L’avantage dans ce contexte, c’est que personne ne considère que l’expression de sa foi est une offense à celui qui n’a pas la même. Le dialogue est de ce fait plus facile, mais il faut qu’il soit en vérité : nous somme là pour rencontrer le Christ et le faire rencontrer. »

Enfin, un autre enjeu important pour la paroisse, celui de la jeunesse. « Un gros potentiel dont il faut s’occuper avec les aumôneries et les mouvements de jeunes, explique don Grégoire-Marie. Un chantier important nous attend auquel toute l’équipe s’attelle. Nous sommes heureux de l’entreprendre en engageant tous ceux qui composent notre nouvelle paroisse. Celle-ci ressemble à la Capharnaüm de l’Evangile : le “carrefour des Nations“, “périphérie“ de la Terre Promise où Jésus a établi son QG et accompli ses premiers signes… »