16 nouveaux lecteurs au séminaire

Vendredi 15 mai 2020

Le 15 mai, 16 séminaristes de la Communauté Saint-Martin, confinés ensemble au séminaire, ont été « institués » au ministère du lectorat. L’une des dernières étapes vers l’ordination diaconale.

Dès les premières décennies de son histoire, l’Église a honoré avec un soin particulier la lecture liturgique des saintes Écritures. Aussi disposa-t-elle rapidement les diacres pour la lecture de l’Évangile, et des hommes choisis, les lecteurs, pour la lecture des épîtres de saint Paul, lors des assemblées liturgiques. Peu-à-peu se forma ainsi un ordre des lecteurs, comme il y avait aussi les ordres de vierges, de veuves consacrées, d’exorcistes…

L’institution à une telle fonction faisait alors l’objet d’une ordination propre. Si cette ordination a, par la suite, longtemps été réservée aux séminaristes qui se préparaient au sacerdoce, le pape Paul VI l’a ensuite ouvert plus largement aux hommes laïcs appelés à porter d’une manière singulière cette Parole dans les assemblées liturgiques. D’ordination mineure, le lectorat est ainsi devenu un ministère institué. Ceux qui le reçoivent sont institués par leur évêque une fois, définitivement.

Le rituel de l’institution comporte essentiellement le geste fort de la transmission du livre des Évangiles, accompagné de la parole : « Recevez le livre de la Sainte Écriture et transmettez fidèlement la parole de Dieu : qu’elle s’enracine et fructifie dans le cœur des hommes. »

Dans la formation d’un séminariste de la Communauté Saint-Martin, l’institution au lectorat a lieu lors de la cinquième année de formation, et est l’une des dernières étapes vers l’ordination diaconale. Le séminariste lecteur porte la soutane au séminaire et proclame la Parole de Dieu lors des offices quotidiens de laudes et vêpres.

Cette année, ce sont 16 séminaristes qui seront ainsi institués au sein de la Communauté Saint-Martin. Pour Louis, l’un d’entre eux, ce rituel représente une étape significative vers les saints ordres. « Déjà l’Église me confie la mission de porter la Parole de Dieu aux hommes, en particulier dans la liturgie, ce qui est une part importante des missions du prêtre et du diacre. Et par le port de la soutane, désormais quotidien dans le cadre du séminaire, je sens plus fortement l’impératif de cohérence qu’implique la vie consacrée. Tous les aspects de ma vie doivent être orientés vers le Christ, auquel je désire être configuré. La mission de porter la Parole de Dieu exige que j’en sois familier ; que non seulement je la connaisse, mais aussi que je la lise quotidiennement, que je la creuse, que je l’aime et que je la garde. »

« Soyez aussi des hommes de parole, qui ne parlent pas à tort et à travers. Des hommes qui engageront leur vie sur une parole donnée : n’oubliez pas ! le jour de votre ordination vous engagerez votre vie entière sur un échange de paroles : « oui je le veux » ou « je le promets » ! »

don Paul Préaux, extrait de son homélie prononcée le 15 mai 2020