Lectio divina – 2ème Dimanche de l’Avent

Is.40, 1-11 2P.3, 8-14 Mc.1, 1-8

Ez 37, 12-14 // Rm 8, 8-11 // Jn 11, 1-45

Nous le savons tous pour l’expérimenter chaque jour, ce qui nous gêne le plus dans la vie chrétienne que nous essayons de mener, c’est le mot « vie », cette vie qui nous encombre… Nous aimerions bien être des gens de religion, des croyants, si nous n’avions pas les problèmes de la vie à résoudre, les problèmes professionnels, familiaux, économiques ou de santé ! Ces journées n’ont que 24 heures, ce temps défile trop vite et fait qu’à la fin de notre journée, nous nous apercevons que nous n’avons pas eu le temps de penser à être chrétien, voire tout simplement de penser à Dieu.

C’est une vérité psychologique si réelle que l’Église qui, dans sa pédagogie, connaît bien l’esprit de ses enfants, dès ce deuxième dimanche de l’Avent nous fait demander « que les tâches présentes de ce monde ne soient pas pour nous des entraves à notre marche vers le Seigneur. »

Être en communion avec Jésus

Sitôt après, la Collecte nous donne la réponse à ce problème qui nous angoisse tous. La solution est simple : il suffit, comme dit la Collecte, d’entrer en communion avec le Christ. Si nous accueillons le Christ en nous, alors notre vie n’est plus partagée entre le temps que nous devons donner à Dieu et le temps que la vie nous demande, jusqu’à nous ronger ! Puisque c’est là le problème finalement : Je n’ai pas le temps ! Je n’ai pas le temps de faire ma prière ; je n’ai pas le temps d’aller me confesser ou d’aller à la Messe ; j’ai mon commerce ; j’ai ma famille, j’ai le repas à préparer… Et des motifs toujours louables et très légitimes pour voler du temps au Seigneur !

Alors que si le Christ est en nous toutes nos activités, tout ce qui sortira de notre personne, tout ce qui sera posé par notre personne, tant par l’intelligence que par le cœur, sera, pardonnez-moi ce néologisme : ‘christisé’, c’est à dire coloré par le Christ, marqué par le Christ qui est en nous ! Et toutes ces activités ‘christisées’ seront « religieuses » c’est-à-dire occasion de nous relier à Dieu. Nos activités posées avec le Christ en nous seront relation avec Dieu puisque « le Christ est l’unique médiateur entre Dieu et les hommes. »

Rencontrer Dieu par toute notre vie !

Je m’aperçois alors que ma vie n’est pas un partage à faire entre cinq minutes données au Seigneur et vingt-quatre heures moins cinq à donner au monde (avec tout ce que cela représente de légitime !), mais que toutes mes activités, mon travail, mon amour, ma vie familiale et sociale, mon repos comme ma détente, tout cela n’est pas du temps perdu puisque le Christ est à l’intérieur, me reliant, par elles, à Son Père !

A ce moment-là nous faisons de notre vie non pas un obstacle mais un tremplin, une occasion de rencontrer Dieu ! Rencontrer Dieu par notre travail, par notre amour… Par exemple, nous nous relions à Dieu par notre activité caritative qui pourrait être un simple passe-temps.

Une lectio divina est un commentaire biblique sous le mode d’une lecture spirituelle et priante. C’est une méditation sur les textes de l’Écriture Sainte proposés par l’Église pour la Messe du jour.

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L’attente patiente de Dieu de notre conversion, c’est notre vie !

Notre vie est la vraie réponse à ce temps de sanctification que nous évoquions dans la Lectio du 1er dimanche et que saint Pierre nous rappelle dans la lecture d’aujourd’hui. Dieu est patient, Il attend notre conversion. Et cette attente par Dieu de notre conversion, c’est notre vie. Donc je réponds à ce temps qui m’est donné par Dieu et j’y réponds dans la vie qu’Il me donne, par cette vie qu’Il me donne. Je ne m’échappe pas de ma vie pour m’enfermer dans un ermitage, c’est dans ma vie que je Le trouve !

Ainsi la vie n’est pas ce temps perdu si le Christ est en moi, me ‘christisant’ et donc formant une relation de mon âme à Dieu.

« Voici, je suis prêt ! »

Jésus n’attend qu’une chose : c’est effectivement d’être accueilli dans notre âme. Nous pourrons relire au cours de notre journée la lecture d’Isaïe où Dieu dit : « Voici, je suis prêt ! » Je suis à votre disposition. Si vous m’accueillez en vous je serai votre guide, je vous guiderai comme le troupeau est guidé par le pasteur. Avec cette précision si typique de la tendresse de Dieu, de Son attention pour les hommes, de Sa vigilance à nous guider suivant nos besoins, suivant les lois de la vie qu’Il a Lui-même créées : « la brebis qui allaite, la brebis qui attend les petits, je la soignerai, je prendrai soin d’elle plus particulièrement. »

Nous avons peur de Dieu ; nous pensons que si nous Lui donnons notre cœur et notre intelligence, Il va les briser. Oui ! D’une certaine manière c’est vrai ; Il émonde. Mais ce n’est pas l’intelligence qu’Il émonde : ce sont les boursouflures qui viennent se mettre sur elle et qui s’appellent l’orgueil, la vanité, la vaine gloire… De même, si nous Lui donnons notre cœur, Il ne va pas le briser. Il rabotera seulement ses duretés, ses ‘durillons’ qui s’appellent l’égoïsme, la possessivité…

« Je te guiderai sur les sentiers de vie. »

Voyez-vous il faut avoir foi dans cette promesse que Dieu nous fait tant de fois dans l’Écriture : « Je te guiderai sur les sentiers de vie » ou encore : « Donne-moi la main, je te guiderai sur la route… » Ne prenons pas Dieu pour un dictateur prenant plaisir à nous humilier ! Dieu est notre Père et Son seul plaisir est de nous aimer et de nous éduquer.

Cette manière d’accueillir le Seigneur pour christiser nos activités, Jean Baptiste l’appelle la conversion. La conversion pourquoi ? Parce que pour faire entrer quelqu’un chez soi, que ce soit physiquement dans notre maison ou spirituellement dans notre cœur, il faut ouvrir la porte, il faut se tourner vers lui, se convertir, pour lui montrer l’ouverture. Si je montre mon dos au Christ, Il n’entrera pas en moi.

Ou sinon Il entrera, comme nous le rappelle saint Paul, comme un voleur. Parce que cette vie qui m’est donnée pour me sanctifier, je n’en connais ni la durée, ni l’ultime moment ; seul le Père le connaît. C’est vrai que Dieu est patient, jusqu’au moment où, dans le mystérieux dessein de Sa Providence, la vie s’arrête… A ce moment-là, oui, Dieu entre en moi comme un voleur, pour soupeser l’amour de ce cœur que, si souvent, je n’ai pas voulu Lui offrir !

Pour que Dieu n’entre pas en moi comme un voleur, pour qu’Il y entre et qu’Il y soit comme un ami, pour qu’Il s’y sente bien, il faut « préparer les chemins du Seigneur » diront Isaïe et Jean-Baptiste.

« Tant que nous n’avons pas tout donné, nous n’avons rien donné ! »

Il faut donc que je tourne vers Lui mon cœur pour qu’aucun domaine ne Lui soit fermé. Souvenons-nous de cette pensée de la petite Thérèse : « Tant que nous n’avons pas tout donné, nous n’avons rien donné ! » Alors qu’au contraire nous avons cette fourberie de donner un petit peu au Seigneur (nous Lui donnons par exemple notre heure dominicale…) pour qu’ensuite Il nous laisse tranquilles. Tranquilles dans notre vie familiale, dans notre vie professionnelle et sociale, nous laissant tordre et gauchir les principes de l’Évangile que sont la justice et la charité.

Non ! Si nous voulons que Jésus christise toutes nos activités, il faut qu’Il soit pleinement chez Lui dans tous les centres de ces activités : notre intelligence et notre cœur en particulier. Il ne faut qu’aucune chambre de notre château intérieur ne Lui soit fermée. Il faut qu’Il puisse entrer partout, s’emparer de tout.

Vers toi Seigneur j’élève mon âme !

Comment faire pour ouvrir notre cœur au Christ ? Il y a des moyens très simples pour ouvrir notre cœur au Christ.

Le premier moyen c’est la prière du matin. Car par la prière du matin, nous saluons Jésus. Par la prière du matin, nous offrons notre personne et notre journée c’est-à-dire nous nous disons prêts à ce que le Christ en nous accomplisse Sa vie, selon Ses principes à Lui qui sont les principes de l’Évangile. Cet acte d’offrande est très bref : point besoin de réciter des dizaines de patenôtres… Quelques secondes d’élévation pure vers Jésus suffisent amplement pour dire bonjour au Christ, Le saluer, offrir sa journée en Lui disant que l’on est prêt à l’accomplir selon Ses principes à Lui.

Ce court temps que nous consacrons à Jésus en début de journée va ouvrir notre cœur, nous mettre en appétit… Nous aurons faim de cette respiration reposante, pacifiante, nourrissante… par ce que nous aurons découvert dans cette petite présence à Dieu du matin (nous sommes encore tranquille, pas encombré par les soucis) … Et nous recommencerons alors à remonter en Dieu quelques secondes entre deux activités, pendant un transport, une attente… Nous réconforterons notre cœur par une élévation instantanée, spontanée, filiale, comme celle du matin : amoureuse, simple, vraie… Voilà pour le premier moyen.

Le deuxième moyen c’est, justement, pendant la journée de stimuler à nouveau l’orientation de notre cœur vers notre Fin, vers la Source de l’amour par ces élévations, ces prières brèves, que personne ne voit. Elles sont brèves comme une respiration : nécessaire, spontanée, instinctive. C’est donc cette habitude de respirer en Dieu quelques secondes dans la journée, pour nous rappeler notre Amour, qui orientera régulièrement toutes nos activités vers Dieu.

Toujours dans la journée, il y a une autre activité indispensable pour ouvrir notre cœur à Dieu, c’est d’analyser les motions de nos actes : d’où vient l’énergie de nos actes ? Lorsque je vais parler, lorsque je vais agir, penser, lorsque je vais éduquer ou construire, suis-je mû par la force qui vit en moi depuis le Baptême et qui s’appelle l’Esprit Saint, ou suis-je mû encore par le vieil homme et sa rancune, sa paresse, son ressentiment, sa duplicité et sa cupidité ?

Il y a un moyen facile pour savoir quelle est la motion dirigeant ma parole et son ton. Je vais tout simplement me poser la question et me demander si le Christ dirait cette parole ainsi. Et la réponse viendra immédiatement, claire, nette et précise…

« Aujourd’hui je dois descendre chez toi ! »

Le troisième moyen, c’est la prière du soir. Rendre grâce à Dieu pour tout le bien que Dieu a fait par nous (afin d’éviter toute vanité) et faire notre examen de conscience pour voir le bien que Dieu n’a pas pu faire en nous, à cause de nous.

Il faut ensuite demander pardon pour essayer, le lendemain, de ne pas empêcher le Christ d’agir à Sa manière, par notre cœur, par notre intelligence, et toutes les facultés, de notre personne.

Remarquons qu’entre la prière du matin et la prière du soir il y a comme une relation sacramentelle. La prière du matin est une activité eucharistique : j’offre mon âme au Christ pour une journée. D’ailleurs, prenons une résolution fixée par l’unité de temps de notre vie humaine : la journée. Aujourd’hui, pour reprendre le hodie de la liturgie pascale ; « aujourd’hui » pour reprendre la rencontre de Jésus avec Zachée (« Aujourd’hui je dois descendre chez toi »), aujourd’hui, je vais m’essayer à telle attitude évangélique. Ne pensons pas à demain : « A chaque jour suffit sa peine » disait Jésus.

Le soir, au contraire, la prière est une activité de réconciliation, de pénitence, de pardon, de retour : comme le fils prodigue dans la maison du Père.

Viens Esprit Saint en mon cœur !

Cela pour souligner que prière du matin et prière du soir sont liées à l’Eucharistie et à la Réconciliation. Et donc, ce qui nous semble être enfantin et qui est, en fait, fondamental pour notre vie chrétienne, à savoir cette offrande au Seigneur le matin et cette action de grâce le soir avec la réconciliation au centre intime de notre âme, nous aidera ensuite à avoir une activité eucharistique à la Messe et une activité de réconciliation au confessionnal d’autant plus vraie, profonde, amoureuse, que nous aurons chaque jour déjà exercé ces activités par la prière du matin et du soir.

Voilà les trois moyens pour ouvrir notre âme au Christ afin que le Christ entre en nous et que nous ne vivions plus cet écartèlement douloureux qui atteint le plus profond de notre psychologie, écartèlement entre ce temps mangé par ce que nous appelons la vie et le temps que nous sentons devoir consacrer au Seigneur pour être vraiment à Lui.

Car, rappelons-le, il ne s’agit pas de partager notre journée quantitativement entre les cinq minutes que nous donnons à Dieu et le reste que nous donnons à notre vie, mais au contraire d’accueillir le Christ en nous pour que nos vingt-quatre heures soient christisées et relationnées à Dieu. C’est la grâce que je vous souhaite.

Mgr Jean-Marie Le Gall – Communauté Saint Martin

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Qu’est ce qu’une lectio divina ?

Une lectio divina est un commentaire biblique sous le mode d’une lecture spirituelle et priante. C’est une méditation sur les textes de l’Écriture Sainte proposés par l’Église pour la Messe du jour.

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Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

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Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.