Ô Trinité que j’adore et dont j’admire l’oeuvre dans le coeur de la Vierge Marie et dans l’âme de tous les saints, vous m’avez choisi comme temple.
Que je sache aimer en moi la présence du Fils offert par l’Esprit d’Amour à la table eucharistique pour la gloire du Père!
À la puissance du Père dans le coeur de Marie: Ave Maria
Ô Marie Immaculée, reflet de la gloire divine, apprends-moi, fille du Père, à dire toujours « fiat » dans la joie. Mère du Fils, conduis-moi à l’imitation quotidienne de ton Fils, rends-moi docile, épouse de l’Esprit, à toutes ses inspirations, particulièrement par l’assiduité à la table de la parole.
À la sagesse du Fils dans le coeur de Marie: Ave Maria
Et toi, bienheureux Martin, modèle des évangélisateurs, protecteur de notre communauté et de notre famille spirituelle, donne-moi d’être avec Jésus pour ne prêcher que lui. Garde ma foi envers le Maître de la moisson. Renforce mon espérance dans la puissance de la prière continue, spécialement pour les vocations. Encourage ma charité envers nos frères: ceux qui partagent ma vie comme les plus éloignés.
À l’amour du Saint-Esprit dans le coeur de Marie: Ave Maria.
Et que, dès maintenant comme au soir de notre vie, abandonnés à la divine Providence, nous chantions avec tous les saints « magnificat » à la louange de gloire du Père, du Fils et du Saint-Esprit!
Gloire au Père
Martin naît en 316 à Savaria, dans la province romaine de Pannonie, à l’est de l’actuelle Hongrie. Son père, tribun de l’armée romaine, commande une légion de six mille hommes. Les parents de Martin pratiquent la religion païenne. On sait pourtant qu’à l’âge de 10 ans, l’enfant a eu un premier contact avec l’Église.
Vers l’âge de 15 ans, Martin est lui-même incorporé dans l’armée et versé dans la cavalerie. En garnison à Amiens, il accomplit – encore catéchumène – le geste décisif de sa vocation. Au cours de l’hiver 338-339, le jeune cavalier rencontre un pauvre en guenilles qui lui demande l’aumône. Martin n’a pas d’argent sur lui ; il tire son épée, tranche son manteau par le milieu et donne la moitié au pauvre. C’est la première charité de saint Martin.
La nuit suivante, le Christ lui apparaît, portant la moitié du manteau donné au pauvre, et lui dit : « Martin, encore catéchumène, m’a revêtu de ce vêtement ». C’est alors qu’il comprend que ce qu’il a fait à ce petit, c’est au Christ qu’il l’a fait. Aujourd’hui encore, à la Messe de la Saint-Martin c’est cet Évangile où le Christ s’identifie à ceux qui ont faim et soif, à ceux qui sont étrangers ou nus, malades ou en prison, que l’on lit (Mt 25,31-46).
Saint Martin reçoit le baptême la nuit de Pâques 339, à 22 ans. Deux ans plus tard, la veille d’une bataille contre les Alamans à Worms, il lui est demandé de sacrifier au culte impérial. Il refuse et de sacrifier et de combattre. Se voyant accusé de couardise, il décide de se présener sans armes devant l’ennemi et miraculeusement les Alamans demandent la paix. Saint Martin peut alors quitter l’armée.
Ayant quitté l’armée, saint Martin devient disciple de Saint Hilaire de Poitiers. Un jour il reçoit en songe la mission de retourner chez ses parents pour essayer de les convertir. Avec l’accord d’Hilaire il entreprend le voyage et, ayant retrouvé ses parents, il leur prêche la Bonne Nouvelle. A sa grande joie, sa mère accepte mais son père persiste dans son paganisme.
Sous la conduite de saint Hilaire, il veut se former à la vie religieuse. Bientôt il s’établit dans un autre lieu de solitude, à Ligugé, près de Poitiers. Il a 45 ans. Ce style de vie apparaît à l’époque, dans la chrétienté d’Occident, comme un idéal de sainteté nouveau ; jusqu’alors, on ne connaissait que celle du martyre. Des disciples se joignent à lui ; Ligugé devient le premier monastère de Gaule.
C’est à Ligugé que les habitants de Tours viennent chercher Martin pour qu’il soit leur évêque. Comme il refuse, ils s’emparent de lui et le conduisent de force à Tours. Il finit par accepter et, le 4 juillet 371, est sacré évêque. Cependant il reste moine et fonde un autre monastère à côté de Tours : Marmoutiers, où il vient goûter la solitude et la prière entre ses missions.
Le récit de Sulpice Sévère relate quantité de faits prodigieux et miracles que Saint Martin accomplissait au nom du Christ pour le bien de l’évangélisation. Ainsi ses miracles étaient obtenus par ses prières et jeûnes fervents, comme par exemple lorsque il sauva et ressuscita un esclave romain qui s’était donné la mort en se pendant.
Au cours de ses missions, Martin se confronte au diable à de multiples reprises : il se présente tantôt sous un aspect glorieux, tantôt sous un aspect grossier. Saint Martin le débusque souvent aux environs des lieux de cultes païens, encore très présents dans les campagnes. Fort de la foi au Christ il ne recule jamais devant l’affrontement avec le malin et le péché.
Avec Martin, partout surgissent des églises. Il est l’initiateur, le fondateur des paroisses rurales qui, bientôt couvriront toutes les régions de la Gaule, la France et la Belgique actuelles. Une des premières paroisses fut Candes Saint Martin, actuellement desservie par des prêtres de la Communauté.
Martin conserve, dans son ministère d’évêque, la charité de sa première rencontre avec le Christ. Un jour qu’un pauvre entrait dans la sacristie de sa cathédrale au moment où il revêtait les habits pontificaux, Martin se défit de sa tunique et la lui offrit, au scandale de son pieux entourage. Lors de la Messe qui suivit, un globe de feu apparut au dessus de l’autel, signalant cette « deuxième charité » de saint Martin.
Son épiscopat durera 26 ans. Aux derniers mois de sa vie, bien que malade, il se rend à Candes, au confluent de la Loire et de la Vienne, pour y apaiser un conflit entre clercs. Il y meurt le 8 novembre 397. Sulpice Sévère, son biographe, rapporte les dernières paroles que Martin adressa à Dieu, à l’instant de partir pour le Ciel : « Seigneur, si je suis encore nécessaire à ton peuple, je ne refuse pas la tâche ; que ta volonté soit faite »
À sa mort, les foules accourent de partout et bientôt on commence à se disputer la dépouille de l’évêque si vénéré. Les gens de Tours ont le dernier mot ; durant la nuit, il font passer le corps par une fenêtre de l’église et l’emportent jusqu’à la Vienne où une barque attend. Le 11 novembre, le corps est ramené triomphalement à Tours.
Très vite, le tombeau de saint Martin – abrité aujourd’hui par la basilique Saint-Martin à Tours – devient l’un des grands pèlerinages de France ; sa renommée s’étend à la chrétienté toute entière. En France, cinq cents villages et hameaux, et trois mille sept cents paroisses portent son nom.
« Saint Martin, égal aux Apôtres,
Protège ceux qui te célèbrent;
Tu ne voulais vivre ou mourir
Que pour les tiens: regarde-nous. »
Hymne des Laudes de la Saint Martin, S. Odon, abbé de Cluny.
Un collectif de 20 prêtres engagés en France dans la Nouvelle Évangélisation présente le visage de Martin sous un angle original alors qu’est fêté son jubilé un peu partout en France. Modèle d’un apostolat placé sous le signe de la Miséricorde, les auteurs soulignent le côté très actuel de cette figure de l’évangélisation tant pour les prêtres que pour les fidèles. Un outil sérieux et facile pour que chacun trouve sa place dans la mission.
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