Lectio divina

Une lectio divina est un commentaire biblique sous le mode d’une lecture spirituelle et priante. C’est une méditation sur les textes de l’Écriture Sainte proposés par l’Église pour la Messe du jour.

MON SEIGNEUR ET MON DIEU !

Lection divina sur les textes du deuxième dimanche de Pâques
Ac 5, 12-16 ; Ap 1, 9-11a.12-13.17-19 ; Jn 20, 19-31

L’incrédulité de saint Thomas, peinte par Le Caravage

Jean résume son évangile par cet ultime verset : « Afin que par votre foi vous ayez la vie. » Ce n’est pas une suggestion, ce n’est pas un commandement, c’est l’orientation de notre vocation profonde qui vient d’être renouvelée, rajeunie il y a une semaine à peine dans notre fête pascale, fête si importante, si lourde de richesses, d’enseignements, qu’il nous a fallu toute une semaine -les sept jours de la Création !- pour vivre cet Haec Dies, « Ce jour là que fit le Seigneur », chantant quotidiennement les mêmes textes, notre même joie par les cantilènes grégoriennes, comme pour nous rassasier, comme pour remâcher, ruminer, cet événement aussi extraordinaire aujourd’hui qu’il y a 2000 ans.

L’Eglise, mystère de Jésus diffusé et continué…

Et ce n’est pas fini ! Notre vie liturgique se poursuit dans la même direction vers un aboutissement, vers la complétude du mystère de Jésus qui sera le mystère de l’Eglise. Il s’accomplira au bout de sept fois sept jours – la perfection des perfections – jusqu’à la Pentecôte qui célébrera la naissance publique, officielle, charismatique de l’Eglise. C’est le mystère de Jésus diffusé et continué jusqu’à la fin des temps, jusqu’à la Jérusalem Céleste !

Temps donc extrêmement important, temps fondamental puisqu’il nous fait passer du mystère du Christ au mystère de l’Eglise, du mystère de notre être baptismal au mystère de notre agir missionnaire.

Et je voudrais, dès maintenant, pour orienter ce temps, vous proposer trois réflexions.

Quel Esprit nous a fait renaître ?

Tout d’abord la première : elle s’enracine dans notre Collecte. Nous avons demandé de comprendre toujours mieux, au bout de tant d’années de vie chrétienne et de fêtes pascales, « quel Baptême nous a purifiés, quel Esprit nous a fait renaître, par quel sang nous avons été rachetés. »

L’Esprit dont on parle déjà aujourd’hui dans l’Evangile, en prévision de cette Pentecôte, c’est bien entendu l’Esprit de Jésus, celui-là qu’Il a exprimé, qu’Il a soufflé, insufflé dans la nouvelle création, dans la nouvelle Eve, l’Eglise, en remettant l’esprit lorsqu’Il était sur la Croix.

C’est cet Esprit dans lequel Il fut consacré, cet Esprit qui Le reliait d’Amour avec Son Père, cet Esprit qui Lui a permis cette nouveauté extraordinaire de dire personnellement, seul, non pas en tant que peuple mais en tant que personne : Abba.

Les Juifs déjà appelaient Dieu : Père, mais au nom de l’ecclesia, c’est-à-dire de la communauté juive, du peuple « convoqué et rassemblé. » Dieu était leur Père comme Dieu était leur Rocher. Tandis que là, dans cette expression de Jésus, il y a une relation interpersonnelle de « moi » à « toi », de Lui à Son Père : Abba ! Autrement dit : Papa !

« Vous avez reçu l’Esprit qui vous permet de dire : Abba Père ! »

Voilà ce qu’est l’Esprit. Et c’est cet Esprit que Jésus nous donne, c’est dans cet Esprit que nous sommes re-nés, de la renaissance -dont Jésus parle à Nicodème- de l’eau et de l’esprit c’est-à-dire la renaissance baptismale. Si donc nous sommes nous chrétiens, re-nés de cet Esprit, nous pouvons dire aussi -et saint Paul insistera là-dessus- : Abba ! « Vous n’êtes plus des esclaves mais vous êtes des fils, vous avez reçu l’Esprit qui vous permet de dire : Abba Père ! »

Non seulement nous pouvons, nous en avons le droit, le Seigneur même nous le commande (« Lorsque vous priez, priez ainsi : Père que ton nom soit sanctifié… »), mais nous le devons. Et nous le devons prononcer non seulement de la bouche mais surtout du cœur ! C’est toute notre vie qui doit s’inscrire dans cette ligne, dans cette orientation de filiation que Jésus est venu nous révéler et nous donner de vivre.

Nous devons, dans notre vie de baptisés, dans notre vie chrétienne, dans notre vie du Christ en nous, être conformes à Sa vie de Fils, à la vie de Celui qui a dit : Abba, Pater. Nous devons avoir une vie de filiation : nous avons reçu le même Esprit pour avoir la même vie, et donc la Vie !

La Vie, c’est ce Sang qui l’exprime, ce Sang par Lequel nous avons été rachetés, ce Sang qui nous a été donné : « Voici mon sang versé pour vous, pour la multitude… » Non seulement pour que nous le buvions sacramentellement, mais pour que ce Sang soit véritablement la sève de notre Vie, le Sang filial !

Le Christ, notre être, et l’Eglise, notre agir…

Voilà ce à quoi nous sommes appelés par cette renaissance à l’Esprit. Donc cette Collecte, elle est dite dans ce dimanche d’Octave de Pâques pour nous faire prendre conscience, pour nous faire revenir les pieds sur terre : oui nous avons été dans la joie, mais nous devons être dans une joie effective et non seulement affective !

Le renouvellement de notre promesse baptismale lors de la Vigile, ce rappel de notre Baptême par lequel nous avons été purifiés, dit la Collecte, c’est pour entraîner en nous de nouvelles exigences concrètes, réelles, de conformité de notre vie dans le même Esprit, pour vivre de cette même Vie, cette Vie de filiation. Nous devons vivre comme le Christ puisque nous sommes re-nés de Son Esprit dans notre Baptême renouvelé à Pâques.

Alors nous devons réfléchir dans ce temps qui relie le Christ -notre être- à l’Eglise -notre agir-, ce temps dans lequel nous sommes suspendus, ce temps avec ses deux bornes illimitées : le mystère de Jésus et le mystère de l’Eglise, toutes les deux englobées dans le Mystère Pascal, nous devons réfléchir sur les conséquences pratiques, nouvelles, que nous n’avions pas encore découvertes, sur lesquelles nous ne nous étions pas penchés, de notre Vie de fils, de notre Vie dans l’Esprit.

L’engagement chrétien commence par l’intelligence civique !

Et cela commence aujourd’hui : notre vie chrétienne n’est pas seulement la vie dominicale dans l’église. C’est notre vie d’homme, de femme, de citoyen, c’est notre vie politique. Rassurez-vous je ne vais point faire de politique ; je fais seulement une analyse du comportement humain, mieux, du comportement chrétien.

Qu’avez-vous fait, chers amis, depuis six mois qu’on nous rebat les oreilles avec les bêtises télévisées, pour vous instruire de l’histoire de votre pays afin de poser un acte civique qui ait du poids et qui soit conforme à votre foi, conforme aux intérêts de votre pays, conforme aux intérêts du monde, conforme aux intérêts des pauvres, conforme à l’Evangile en un mot ?

Avez-vous recherché autre chose que les sornettes qu’on nous débite à la télévision, sondage après sondage, que ces espèces de faux débats entre faux candidats ou non-candidats ?

Avez-vous relu notre histoire ? Avez-vous essayé de vous documenter sur l’économie, sur l’Europe ? Qu’est-ce que c’est que l’Europe ? L’Europe des nations ? L’Europe de la culture ? L’Europe chrétienne ou l’Europe de la corruption, l’Europe de la magouille ? L’Europe, l’Europe… Mais quelle Europe ? Quelle sécurité ? Quelle foi ? Quelle morale ?

Dans un pays où il y a 75% de baptisés cela fera bientôt 50 ans que nous avons voté l’avortement et que nous voterons très vite l’euthanasie…

Pardonnez-moi mais l’engagement chrétien commence par l’intelligence civique !

L’Evangile de la vie, c’est nous !

Voter est un droit ; c’est aussi un devoir et quand nous sommes chrétiens c’est un devoir d’Evangile. Qui va défendre notre foi ? Quel est le candidat, je ne donne pas de nom et ce n’est pas mon but, quel est le parti, quelles sont les institutions qui peuvent défendre notre foi ? La foi de vos enfants, l’éducation de vos enfants, la morale…

Réfléchissez, mes chers amis, votre voix a un poids ! Un poids d’acceptation, un poids de compromission, ou un poids pour affirmer vos convictions, votre pensée profonde sur l’homme, sur la femme, sur l’enfant, sur la vie.

L’Evangile de la vie c’est nous, ce n’est pas seulement la Bible, ce n’est pas seulement Jésus, c’est aussi Son Eglise ! Est-ce que nous défendons l’Evangile de la vie ?

Sachez que la vie chrétienne exige un engagement politique, c’est-à-dire un engagement civique, moral, éthique. Nous n’avons pas le droit de donner notre voix à n’importe qui, à quelqu’un qui brade les valeurs de l’Evangile, qui brade la justice, qui brade l’honnêteté, qui brade la vie, qui brade l’amour véritable qu’est la charité…

Qu’est-ce que le sacrement ?

Voyons le deuxième point. Nous avons vu que dans le livre des Actes des Apôtres, les apôtres font des signes. En faisant ces miracles, ils continuent tout naturellement, par une grâce particulière, ces gestes sauveurs qu’a fait Jésus durant Sa vie : la guérison des paralysés, des sourds, des muets, des aveugles… Tous ces gestes sauveurs Jésus les a faits pour signifier, pour imager les guérisons intérieures, la guérison spirituelle de l’âme par rapport au mal qui s’appelle le péché.

Et si le miracle signifie l’intervention divine, (dans l’Ancien Testament il y en avait déjà), seul le sacrement signifie l’intervention de Dieu incarné.

Qu’est-ce que le sacrement ? C’est un signe lui aussi, comme les miracles, efficace, institué proprement par Jésus-Christ pour continuer cette guérison intérieure, cette guérison de l’âme atteinte par le mal que l’on appelle le péché et dont les gestes sauveurs n’étaient que des images, des propositions, des signes…

Oui, les miracles existent dans l’Ancien Testament, mais seuls les sacrements sont les signes du Nouveau Testament, de la Nouvelle Alliance, de la guérison par Dieu incarné de l’intérieur de l’homme atteint par le mal que l’on appelle le péché.

Et seule l’économie du sacrement, à commencer par le Baptême jusqu’à l’Onction des malades, seule l’économie du sacrement est la preuve que le Christ, le Fils de Dieu incarné est vivant, comme le dit l’Apocalypse, vivant c’est-à-dire sauvant par Son Eglise.

Alors ne ramenons pas notre foi à un amour prodigieux du merveilleux ! Le véritable prodige et la véritable merveille de Dieu c’est ce qui s’opère par le sacrement, notre Réconciliation pascale, notre Eucharistie dominicale, votre sacrement de Mariage, le sacrement du Sacerdoce qui nous permet de continuer la mission du Christ-Prêtre, le Viatique qui permet de donner la force à celui qui fait son dernier voyage…

Thomas est un homme très proche de nous.

Troisièmement. Par l’Octave pascale, par ce dimanche, se terminent les apparitions de Jésus à Ses apôtres et curieusement c’est l’apparition à Thomas que l’Eglise a choisi. Parce que c’est huit jours après, certainement, mais aussi pour d’autres motifs.

Pourquoi l’Eglise propose-t-elle à notre réflexion aujourd’hui cette apparition et cette réaction un peu négative de Thomas l’apôtre ?

En fait, Thomas est un homme très proche de nous et c’est pour cela que l’Eglise l’a choisi aujourd’hui dans sa filiale défaite devant Jésus.

Thomas n’est pas un pessimiste, c’est un réaliste. C’est aussi un homme d’un grand courage : c’est lui qui voulait monter avec Jésus à Jérusalem pour mourir avec Lui, au moment de la mort de Lazare.

Cet homme d’un grand courage est un existentialiste. Un existentialiste désemparé, pour ne pas dire désespéré. Thomas, c’est l’homme révolté de Camus ! Un homme qui voit très loin, très profondément, dans sa propre nature, un homme du concret, de l’existence, pas au sens scientiste du mot mais au sens philosophique.

Et Thomas est désemparé parce qu’il voulait justement monter avec Jésus pour l’accompagner à Sa mort et qu’il n’a pas pu le faire ! Comme les autres il s’est débandé, il est parti, il L’a laissé, il a fui… Et Thomas se retrouve face à cette lâcheté, à cette lâcheté existentielle : c’est la nausée, c’est presque le dégoût de soi !

Cette réflexion intérieure sur lui-même extrêmement profonde, avec une épaisseur vraie, un regard d’incarnation, ce n’est pas du tout la mystique de saint Jean.

Il est désemparé, il est désarçonné, il est révolté par cette lâcheté, il sent la nécessité de la foi, lorsque les apôtres lui parlent de l’apparition de Jésus, mais il n’ose pas croire, il se refuse à tomber dans ce qu’il pense être un piège, un piège contre sa propre lâcheté… C’est trop facile la foi quand on a laissé tomber Jésus et puis Le voilà, Il est ressuscité ! Cela va contre son existence, cela va contre ce regard existentiel, ce n’est pas viril, c’est factice ; la foi, pour Thomas c’est une facilité !

« Tant que je n’aurai pas mis ma main à l’endroit de ses clous… »

Et pourtant il en sent la nécessité ; il représente exactement notre société actuelle qui rejette ou pense rejeter Dieu, qui rejette une certaine image de Dieu que nous-mêmes, nos pères, la civilisation, que sais-je, leur avons présentée. Et pourtant les hommes sentent au plus profond d’eux-mêmes, de leur existence, cette nécessité de croire, ce désir de se donner. Mais il y a cette retenue humaine, virile disons, cette fierté de ne pas accéder au bonheur par un acte de facilité, un acte de confiance dans quelque chose qui ne touche pas l’histoire, dans quelque chose au-dessus de nous, d’impalpable.

Et Dieu ? Cette rencontre de Jésus avec Thomas est merveilleuse ! Thomas va très loin contre Jésus, il est dur. Il est dur parce qu’il souffre, c’est dur ce qu’il dit aux apôtres : « Tant que je n’aurai pas mis ma main à l’endroit de ses clous… »

Nous rendons-nous compte jusqu’où va Thomas ? « Il faut que je touche, que je mette mes mains dans ses stigmates, dans son côté. » Mais c’est une dureté qui n’est pas la dureté de l’agnostique, ce n’est pas la dureté du méprisant, de l’ironique ; c’est la dureté de celui qui souffre parce qu’il se rend compte qu’il a retenu sa foi, il se rend compte qu’il n’a pas voulu faire ce pas.

Et Dieu ? A cause de cette fierté, à cause de sa lâcheté, à cause de cette retenue d’homme, d’homme viril, d’homme dans l’existence, d’homme vrai, Dieu va se soumettre en Jésus à ses exigences. C’ est à lui que Jésus va obéir, non pas à Pierre, non pas à Jean, non pas à tous ceux qui ont cru je dirais plus spontanément, plus instinctivement, c’est à lui : « Mets ton doigt dans mes plaies, mets ta main dans mon côté… »

Jésus vient rechercher dans l’Eglise Sa première brebis perdue !

Dieu ne veut pas s’imposer ni par la puissance, ni par le pouvoir : Il ne veut pas susciter de notre part la peur ou l’intérêt. Il ne veut se faire reconnaître que par l’Amour : c’est pour cela qu’Il montre Ses plaies, c’est pour cela qu’Il donne l’Esprit d’Amour, c’est pour cela qu’Il envoie Ses hommes en mission dans une continuité parfaite entre le Père, le Fils et les hommes.

Donc Il va montrer à Thomas les marques de l’Amour avec lequel Il l’a aimé. Et Thomas va venir toucher ces marques comme la pécheresse aura caressé les pieds de Celui qui lui a beaucoup pardonné et qui a entraîné beaucoup d’amour de sa part. Thomas va toucher ces plaies d’Amour, ces marques, ces stigmates de l’Amour de Jésus. Il va les toucher, non plus pour se prouver quelque chose, il sait en voyant le Christ apparaître, il se rend compte de sa retenue idiote, il se rend compte de son manque de confiance, de son manque d’esprit d’enfance…

Il se rend compte qu’il n’a pas osé croire, qu’il n’a pas voulu se donner à la magnificence de Dieu comme Pierre, plus simplement, l’a fait en pleurant sur sa trahison ! Thomas, de suite se rend compte de tout cela et, pour s’humilier et pour demander pardon devant les autres, devant son Seigneur et son Dieu, devant les dix autres desquels il s’était excommunié, devant ce Jésus qui vient chercher pour la première fois dans l’Eglise la brebis perdue après Sa Résurrection, il fait les quelques pas qui le séparent du Maître et, en rougissant de sa propre misère, il va mettre les mains dans les plaies et dans le côté de Jésus…

« Mon Seigneur et mon Dieu. »

Et de cette faute dont Dieu seul bien sûr connaît le poids, de cette attitude brutale de Thomas envers le Seigneur, va naître le sommet le plus élevé, le premier des sommets les plus élevés de la foi de l’Eglise : « Mon Seigneur et mon Dieu. » C’est la première fois qu’un apôtre appelle Jésus du nom de Dieu !

Comme quoi il ne faut jamais désespérer de notre vie : nous pouvons nous aussi faire comme Thomas, nous pouvons nous aussi repartir d’un creux de vague, d’une misère, d’un tunnel, de ténèbres, d’un doute, d’une incohérence de vie, d’un désespoir existentiel profond terrible, apparemment sans fin, sans espoir, sans issue, pour tout d’un coup donner notre foi, exclamer notre foi, si ce n’est publiquement comme Thomas, du moins dans notre cœur !

Mais attention, et Jésus nous met en garde : « Bienheureux ceux qui croiront sans avoir vu. » Parce que le passage par lequel Thomas est passé lorsqu’il s’est approché du Seigneur en reconnaissant au fond de lui-même qu’il savait que Jésus l’aimait mais qu’il avait fait semblant de ne pas voir cet amour, c’est un passage très douloureux, c’est une purification : c’est la Pâque de Thomas.

C’est une véritable mort, un véritable dépouillement intérieur et c’est parce qu’il a accepté ce dépouillement comme Pierre a accepté ses larmes (alors que Judas n’a pas accepté cet espoir), c’est parce qu’il a accepté ce dépouillement que Thomas s’élève sur les sommets de la foi. Voilà le troisième point que je voulais suggérer pour notre temps pascal.

Réfléchissons sur les exigences de notre vie chrétienne y compris les exigences concrètes : politiques, professionnelles, familiales… Il ne s’agit pas seulement de mystique, mais de réalité quotidienne.

Réfléchissons aussi sur notre foi dans la sacramentalité, dans le sacrement qui est le prodige des prodiges, la merveille des merveilles de Dieu.

Et réfléchissons sur la possibilité que Jésus nous donne à tout instant, à l’instant le plus bas de notre vie chrétienne, de venir toucher l’Amour par lequel Il nous a aimés pour dire avec Thomas :

« Mon Seigneur et mon Dieu ! »

Mgr Jean-Marie Le Gall

Communauté Saint Martin

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