Rencontre avec la psychiatre Pauline de Vaux

Lundi 25 janvier 2021

Rencontre avec les séminaristes de Rennes, Nantes et Orléans

Les 16 et 17 janvier 2021, les séminaristes des provinces ecclésiastiques de Nantes, Rennes et Orléans se sont réunis pour leur rencontre annuelle. Cette année, le rendez-vous était donné au séminaire de la Communauté Saint-Martin à Evron. Rencontre avec Pauline de Vaux, psychiatre, intervenue sur la question de l’affectivité.

Après une année perturbée par les confinements successifs, dans quel état d’esprit avez-vous trouvé les séminaristes ?

Les séminaristes sont pour la plupart jeunes et se sont dits assez inquiets par les évènements actuels, l’évolution des mentalités et la déchristianisation. Ils ne sont pour autant pas naïfs et connaissent bien les enjeux et les défis à venir. Leur source d’espérance pour le monde reste le Christ et ils sont bien conscients de la nécessité d’évangéliser et d’annoncer.

Vous avez pu rencontrer personnellement ceux qui le souhaitaient, en plus de vos interventions en groupe. Quelle est l’importance selon vous de la présence d’une psychiatre dans le parcours d’un séminariste ?

Je propose des entretiens courts à tous ceux qui le désirent. C’est important car mes enseignements traitent de sujets important et cela peut les « remuer ».  C’est bien qu’ils puissent évoquer certains sujets avec moi en toute confidentialité bien sûr et avoir des éclaircissements et éventuellement des pistes pour résoudre leurs difficultés.

La rencontre a eu lieu au séminaire de la communauté Saint-Martin à Evron. L’occasion pour des séminaristes d’horizons divers de se rencontrer…

En effet, ces sessions permettent aux séminaristes de se rencontrer, et c’est bon pour tous. Ils auront dans leurs sacerdoces des missions différentes, les prêtres de la Communauté Saint-Martin seront envoyés dans toutes les paroisses de France répondant à l’appel des évêques alors que les séminaristes des autres séminaires ont à cœur de rester dans leur diocèse d’origine, auquel ils sont attachés, ce que je trouve très touchant. Ce sont bien deux appels différents.

Qu’avez-vous retiré de cette expérience ?

C’est toujours une joie pour moi de voir ces jeunes hommes enthousiastes, avec une belle foi, qui se préparent à embrasser le sacerdoce. Les parcours sont très divers, ce sont des jeunes de leur époque, c’est magnifique de voir que le Seigneur ne cesse d’appeler. A nous, formateurs, d’être vigilants et de les accompagner au mieux dans ce discernement, pour qu’ils puissent répondre librement à leur vocation.