La collaboration, au service de la mission

Dimanche dernier l’Église célébrait la « Journée missionnaire mondiale » annoncée par le Pape François, concluant une semaine sur le thème suivant : « Il nous est impossible de nous taire sur ce que nous avons vu et entendu » (Ac 4, 20).

Les Servantes des Pauvres sont au service des plus vulnérables depuis 1872. Des liens très forts se sont tissés entre ces bénédictines apostoliques présentes dans plusieurs villes de France, et la Communauté Saint-Martin, implantée dans ces mêmes villes. A Meyzieu, Sœur Marie-Carmel, supérieure de la communauté, souligne la complémentarité et la joie de cette relation fraternelle au service des « Majolans », malgré les différences d’états de vie et de rythmes.


En complément de leur apostolat principal au service des malades pauvres, les Servantes des Pauvres portent un intérêt tout particulier à l’éducation des enfants, par l’animation de patronages. C’est donc naturellement que, lorsqu’ils ont créé un patronage sur la paroisse de Meyzieu en 2014, les frères de la Communauté Saint-Martin ont demandé à l’une des sœurs de la communauté locale de prendre en charge la direction adjointe.

« Avec le temps et l’évolution du patronage qui s’est agrandi et professionnalisé, raconte Sœur Marie-Carmel, notre mission a évolué et nous avons aujourd’hui deux sœurs présentes deux jours par semaine ainsi qu’aux vacances pour assurer l’animation, la catéchèse et l’éveil à la foi, l’accompagnement des enfants depuis les écoles vers le Centre…  La présence des sœurs est très appréciée par les enfants, ça permet une présence maternelle », reconnaît la supérieure.

« Nous sommes très complémentaires avec les prêtres de Saint-Martin, poursuit Sœur Marie-Carmel qui précise qu’à la différence des prêtres « qui ont tous bougé, nous assurons la continuité du patronage, ayant été présentes dès sa fondation. Don Antoine tient à notre présence et nous aussi, nous tenons à cette belle mission qui nous est confiée ! Je crois pouvoir dire que nous jouons pour les prêtres de la paroisse un rôle de grandes sœurs attentives et bienveillantes ! »

Cette complémentarité se joue dans les deux sens. Ainsi, pendant le 1er confinement, les frères de la Communauté Saint-Martin ont tenu à se rendre quotidiennement chez les sœurs pour y célébrer la messe et maintenir le lien avec elles. Ils sont par ailleurs régulièrement sollicités par les religieuses dont la mission première est de soigner les pauvres à domicile. Deux d’entre elles étant infirmières, elles font des soins d’hygiène, des soins infirmiers, mais sont là aussi « pour être des mères et des sœurs auprès des plus pauvres qui ressentent souvent la solitude. »

« L’assistance spirituelle est première pour nous et lorsque nos malades en expriment le besoin, nous faisons appel aux prêtres de la paroisse pour apporter les sacrements, pour bénir une maison ou juste pour une visite fraternelle. Et c’est bénéfique pour tout le monde, y compris pour les prêtres et séminaristes. »

En 2019, à l’occasion de la Journée mondiale des Pauvres instituée par le pape François, une quarantaine d’entre eux avait été conviée pour un grand repas organisé par la paroisse. Des liens se sont tissés entre les prêtres et certaines de ces personnes démunies. « C’est une grande joie, raconte Sœur Marie-Carmel, de penser que quand on visite ces pauvres, c’est un peu comme si toute l’Eglise entrait chez eux. »

Ces missions communes partagées par les deux communautés sont aussi l’occasion de découvrir la vie religieuse pour les frères de la Communauté Saint-Martin, et inversement. « Cela nous permet d’apprendre à nous connaître les uns les autres, ce qui n’est pas toujours évident ! Nous avons une vie très régulière, alors qu’eux, ils peuvent avoir 100 idées à la minute… Il faut arriver à les suivre, à s’adapter les uns les autres. Cela apprend à être plus souple », conclut Sœur Marie-Carmel. « Malgré nos différences de modes de fonctionnement, nous sommes très heureuses de cette belle collaboration qui se vit dans un grand respect mutuel de nos états de vie. Ils nous édifient, en particulier par leur vie fraternelle et leur esprit d’audace. »

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Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

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Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.