Comment discerner une vocation ?

Comment est-on appelé à devenir prêtre ?

Chaque année, au mois milieu du mois de septembre, le séminaire ouvre ses portes et accueille avec joie les nouveaux séminaristes de première année. Les années qui s’ouvrent devant eux seront des années de formation tant au plan spirituel qu’humain et intellectuel, mais aussi, et même avant tout, des années de discernement. Ce discernement a déjà commencé : chacun d’eux a déjà perçu un appel du Seigneur et les responsables de la formation ont estimé suffisants les indices de vocation pour envisager l’approfondissement du discernement dans le cadre du séminaire.

Affiche de la pièce de théâtre des séminaristes de 2014 à Evron

divers etats de vie

Toute vocation sacerdotale est un mystere d’amour

Il faudra une longue réflexion inscrite dans le temps de la formation pour confirmer ou infirmer la réalité de cet appel. Les deux premières années de séminaire, correspondant au cycle de philosophie, sont plus spécifiquement consacrées à ce travail de discernement qui sera ensuite éprouvé durant l’année de stage en paroisse par la découverte de la réalité pastorale et de la vie commune apostolique. Après ces trois ans de recherche, l’Église, par la voix des supérieurs, pourra reconnaître la réalité de la vocation avec le rite d’« admission parmi les candidats aux ordres sacrés », en cours de second cycle. Durant le deuxième cycle, le candidat s’efforcera alors de devenir disponible aux exigences humaines, spirituelles, morales et intellectuelles liées à cet appel du Seigneur. Si son cheminement démontre clairement qu’il prend la juste mesure de ce labeur et qu’il s’y donne en vérité, alors l’appel sera définitivement scellé par l’ordination.

Durant toutes ces années, le séminariste est invité à développer une véritable familiarité avec la Parole de Dieu, à entretenir une relation de compagnonnage avec le Christ, à se laisser aller aux motions de l’Esprit, tout ceci pour être transformé en un instrument souple et vivant, un serviteur sage, fidèle et prudent « selon le cœur de Dieu ».

Pour vivre au mieux cette profonde transfiguration, le candidat est accompagné par son directeur spirituel qui suit attentivement la vie de son âme en lui évitant les pièges de l’illusion et du désespoir. À intervalles réguliers, le candidat est également invité à relire son cheminement avec les responsables de la formation dans une ouverture confiante de son cœur.

Ces moyens mis en œuvre par la maison de formation de la Communauté correspondent à une pratique éprouvée de l’Église. Ils dévoilent les deux dimensions subjective et objective de la vocation. Subjective, car toute vocation sacerdotale est un mystère d’amour insondable : à l’amour de Dieu qui appelle, la liberté de l’homme répond par un engagement complet et définitif. Objective, car c’est l’Église qui appelle les ministres dont elle a besoin. Toute vocation se réalise dans et par l’Église comme l’exprime le rituel de l’ordination.

Ces deux dimensions sont indissociablement liées. À travers elles, c’est le Christ lui-même qui appelle à Lui ceux qu’Il veut pour « être avec Lui et les envoyer prêcher ». Il continue, aujourd’hui encore, de choisir certains hommes à qui Il adresse le « viens et suis-moi » de l’Évangile.

seminaristes et regard sur la ville