HISTOIRE DE L’ÉGLISE

Le Moyen-Âge central et tardif (XI ème-XVème siècles)

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  • 8 crédits ECTS

Les trois siècles centraux du Moyen Âge (XIe, XIIe et XIIIe siècles) sont habituellement considérés comme l’apogée de la chrétienté latine. Bien qu’il convienne de faire la part de l’exagération, voire de la mythification, il est incontestable que l’Église accompagne le développement économique, démographique, intellectuel et artistique de cette époque et qu’elle en bénéficie.

L’un des phénomènes les plus singuliers de cette période est l’affirmation du pouvoir pontifical, à partir de ce qu’il est convenu d’appeler la « réforme grégorienne », du nom de son représentant le plus connu, le pape saint Grégoire VII (1073 – 1085). Cette entreprise de mise en ordre et d’unification de l’Église catholique et de la société civile considérée comme incluse en elle se heurte à de nombreuses résistances, ecclésiales et politiques. Plus qu’une opposition entre pouvoir spirituel et pouvoir temporel, il convient d’y voir un conflit entre la souveraineté du pape et celle de l’empereur ou du roi – souveraineté qui, dans un cas comme dans l’autre, se veut à la fois temporelle et spirituelle. C’est à partir de ces controverses, entre autres, que s’édifient progressivement les fascinantes constructions du droit canonique et de la théologie scolastique. Témoignages de l’effort colossal des hommes de ce temps pour penser, à la lumière de la grâce, l’unité et la distinction d’un monde qu’ils sentent travaillé par des forces de division, ces réalisations sont comme l’image intellectuelle de l’idéal d’harmonie et de lumière que les architectes des cathédrales inscrivent dans la pierre.

Par rapport à ce Moyen Âge classique, les XIVe et XVe siècles sont souvent moins connus et moins appréciés. Faut-il donc que la crise luthérienne, par son ombre portée, assombrisse fatalement l’époque qui la précède ? Le Grand Schisme, les désolations de la guerre de Cent Ans, les millions de morts de la peste noire et les sulfureuses expérimentations conceptuelles des nominalistes, vite rebaptisés scolastiques décadents, ne suffisent pas à résumer une époque qui, comme toutes celles de l’histoire de l’Église, voit se côtoyer les saints et les pécheurs dans une proximité souvent surprenante.

Plan général

I – L’essor de la papauté médiévale.

II – Le renouveau de la vie religieuse (avec une attention particulière aux ordres mendiants). 

III – Les croisades. 

IV – L’Inquisition : sainte ou maudite ? 

V – Le grand schisme.

VI – Théologie et spiritualité à la fin du Moyen Âge.