Se préparer à la venue du Christ dans la communion des saints

Alors qu’il reste presque un mois avant la fête de Noël, elle nous occupe déjà beaucoup l’esprit. Peut-être même que nous pensons déjà au nouvel an qui se profile également. Nous réfléchissons à toutes les choses qui doivent être faites et préparées : les cadeaux à acheter, les gâteaux de noël à faire, la cuisine à prévoir, les cartes à écrire, décider qui on invitera.  

Si nous nous laissons submerger par tous ces préoccupations nous pouvons facilement passer à côté de ce temps qui nous est donné pour nous préparer intérieurement à ce qu’est vraiment Noël  : Dieu qui vient auprès de nous en se faisant petit enfant.  

L’Avent ne doit pas être pour nous une sorte de tunnel, encombré de toutes les choses à faire, qu’il faudra le plus vite possible traverser pour parvenir à la lumière au bout : la tranquillité retrouvée après tous ces festivités certes belles, mais aussi un peu usantes. Non, l’Avent est plutôt une randonnée à pied dans les montagnes, le sommet déjà visible au loin devant nous, mais avec beaucoup de petites étapes à faire, et des nombreux chalets ou les saints nous accueillent pour réchauffer notre foi, notre espérance et notre charité. 

Aujourd’hui l’Église nous propose d’entrer chez Charles de Foucauld. À sa rencontre nous pouvons sentir quelque chose de la vie cachée qu’il a cherché au fond du désert algérien. En y habitant très simplement, loin de la vie d’honneur, de carrière et de plaisir qu’il avait vécu auparavant il a voulu connaitre Jésus, qui lui-même a vécu trente ans à Nazareth : inconnu et dans la simplicité du travail quotidien. Nous pouvons apprendre de Charles de Foucauld la simplicité du cœur. Nous pouvons apprendre de lui la prière d’une confiance absolue en Dieu : « Mon Père, Je m’abandonne à toi, fais de moi ce qu’il te plaira. Quoi que tu fasses de moi, je te remercie. Je suis prêt à tout, j’accepte tout. Pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures, je ne désire rien d’autre, mon Dieu. Je remets mon âme entre tes mains. Je te la donne, mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur, parce que je t’aime. » Un beau début pour notre Avent ! 

Après demain nous rencontrerons François-Xavier, le grand missionnaire jésuite. Cet évangélisateur de feu nous invite à partager la foi avec ceux de notre entourage auxquels personne n’a jamais vraiment parlé de Jésus, Dieu devenu homme pour nous manifester son amour et pour nous sauver. 

Le 4 décembre sera la Sainte Barbe, sainte patronne des pompiers, des artilleurs et des mineurs. À l’occasion de sa fête il y a le bel usage de couper des branches de cerisiers, et de le mettre dans un vase à l’intérieur. Ces branches fleuriront à Noël : un beau signe pour cette sainte qui a voulu réserver sa beauté au Christ. 

Le six décembre c’est la saint Nicolas. Arrivant chez lui nous pouvons espérer des belles choses, parce qu’il est le saint des cadeaux de la charité ! Ce saint évêque qui a protégé sa ville de la famine par un miracle nous apprend à aider en toute discrétion les plus nécessiteux. Il est souvent représenté avec trois boules d’or, qu’il jeta de nuit dans la fenêtre d’un pauvre père qui était tenté de vendre ses trois filles pour subvenir aux besoins fondamentaux de sa famille. 

Le 8 décembre nous rencontrerons Marie qui nous attire par sa pureté, le 13 décembre sainte Lucie qui nous invite à brûler comme un cierge dans la nuit et le 14 décembre saint Jean de la croix qui nous apprendra à prier.  

Tout l’avent est comme pavé par des Saints qui nous conduiront vers le petit enfant Jésus dans la crèche et qui nous disposeront à bien le recevoir. Ne passons pas à côté d’eux, mais laissons nous accueillir par eux, laissons-nous toucher par leur vie et instruire par leur exemple.